Réduire l’empreinte carbone de notre équipe : un engagement au quotidien

Photo d'empreinte de pied de couleur verte sur pavés. Sujet de l'article illustré par cette image : Réduire l'empreinte carbone de l'équipe de consultants en gestion de l'eau de Watnowa

Pourquoi réduire l’empreinte carbone de l’équipe est devenu un engagement ?

Il est beaucoup question, ces temps-ci, de l’empreinte carbone des activités humaines et de leur impact négatif sur le climat de la planète.

Connaissez-vous la vôtre, d’empreinte ?

L’équipe de consultants en gestion de l’eau de Watnowa a joué le jeu et a calculé ses empreintes carbone individuelles. Ce qui a mené à une réelle réflexion sur nos émissions de gaz à effet de serre (GES), à notre échelle, en lien avec nos activités de tous les jours.

Plan de l’article :

Empreintes Carbone des membres de l’équipe Watnowa

La démarche

Cela a commencé par le partage du calcul de l’empreinte carbone de l’une d’entre nous sur notre groupe Whatsapp. Puis, dans la discussion, nous nous sommes dit que ce serait intéressant que toute l’équipe calcule son empreinte pour voir où on en est collectivement. Par rapport à notre engagement pour la protection de la ressource en eau, et au vu des impacts du changement climatique sur le cycle de l’eau, il nous semblait normal de réaliser ce premier pas. 

Nous avons donc commencé par le calcul de nos empreintes respectives, puis nous les avons comparées pour ensuite engager la discussion sur les mesures que nous pouvions prendre individuellement et collectivement au sein de Watnowa pour réduire nos émissions.

Enfin, nous nous sommes dit que ce pouvait être utile de partager notre démarche pour inciter d’autres personnes et équipes à faire de même.

Spoiler alert : nous évitons toute moralisation inutile. Pour autant, nous sommes conscients des efforts à faire !

Le calcul de nos empreintes carbone

En quelques minutes, après avoir répondu à un questionnaire sur nosgestesclimat, nous avons obtenu une estimation de nos empreintes carbone individuelles. L’empreinte carbone est une estimation des GES émis sur la base de notre consommation. Cette estimation prend en compte les transports, l’alimentation, le cadre de vie, le logement, etc.

Résultat ? Nos émissions individuelles se situent entre 5 et 9 tonnes de CO2/an, comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessous.

Ok, et alors, qu’est-ce que ça signifie au juste ?

Afin de limiter les effets du changement climatique, l’Accord de Paris (2015) a fixé comme objectif de stopper la hausse de la température mondiale à 2 degrés à l’horizon 2100. Pour y arriver, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre, et notamment passer à 2 tonnes équivalent CO2 par an et par habitant d’ici 2050.

Un objectif dont les membres de Watnowa sont encore loin aujourd’hui !

9 tonnes de CO2 par an, c’est beaucoup ! Pourtant, c’est à peu près la moyenne en France. Nous pensions être de très bons élèves, car par exemple deux membres de l’équipe (sur 6) n’ont pas de voiture. Alors qu’en réalité, nos émissions sont tout de même très importantes  ! Cependant, faible consolation, nous sommes tout de même en dessous de la moyenne des Français.

A titre de comparaison, un européen et un africain de l’ouest émettent en moyenne respectivement 11 et 3,9 tonnes CO2 équivalentes.

Mesurer l’écart entre la cible (2 tonnes eq. CO2/an) et nos émissions estimées, nous permet de visualiser l’effort à faire pour atteindre individuellement et collectivement cette cible.

Sur quelles sources d’émission agir en priorité pour diminuer nos empreintes carbone ?

En regardant le détail de nos empreintes, on s’aperçoit que les sources d’émission majoritaires diffèrent en fonction des personnes et de leur mode de vie.

Ainsi, pour certains, c’est le transport qui est le poste le plus émetteur (voyages personnels et professionnels, trajets quotidiens en voiture, etc.), alors que pour d’autres, l’alimentation arrive en premier. Il faut aussi noter que les membres de l’équipe se trouvent à différents endroits de France métropolitaine et une travaille au Moyen Orient ! Les impacts sont très différents d’un endroit à l’autre du globe, en particulier par le poids des infrastructures locales dans l’empreinte carbone.

On peut observer que l’alimentation se place dans tous les cas dans les premières sources d’émission individuelles dans notre équipe. Il faudrait creuser un peu plus pour savoir si c’est que nous sommes vertueux sur les autres postes d’émission, notamment le transport, ou si nous avons une alimentation trop forte émettrice.

Quelles actions mettre en place pour diminuer nos empreintes carbone ?

En termes d’actions pour diminuer l’empreinte carbone liée au transport, ceux et celles qui le peuvent ont décidé de favoriser le vélo à la voiture pour se déplacer au quotidien, d’autres ont opté pour plus de marche à pied et enfin, certains se sont vus confortés dans leur choix de se déplacer en transports en commun (bus, tram) ou partagés (autopartage).

Voici quelques mesures que nous pouvons prendre individuellement et collectivement au sein de Watnowa pour réduire nos émissions :  

  • Smart driving, transports publics, bicycle/vélo
  • Alimentation avec des produits de saison, en variant les fruits et légumes, en diminuant la proportion de viande et de produits laitiers
  • Réduire notre consommation de vêtements, objets, nouvelles technologies numériques… réutiliser plutôt que d’acheter du neuf, recycler
  • Suivre sa consommation, choisir son fournisseur d’énergies (“renouvelables”), laver moins chaud, améliorer l’isolation thermique de nos habitations

Et vous, lesquelles parmi ces mesures pensez-vous pouvoir adopter après avoir réalisé votre bilan carbone (voir plus bas) ?

Causes et conséquences du “dérèglement climatique”

Le “dérèglement climatique”, ou “changement climatique” , désigne les variations des températures et des conditions météorologiques sur le long terme. Ces variations peuvent être dues à un ou plusieurs phénomènes naturels. 

Cependant depuis le début du XIXe siècle et le début de l’ère industrielle, elles résultent principalement de l’activité humaine. Notamment de l’utilisation des combustibles fossiles (tels que le charbon, le pétrole et le gaz) qui produisent des gaz à effet de serre.

Mais l’effet de serre, c’est quoi exactement ? 

L’effet de serre est un phénomène naturel qui existe depuis que la Terre a une atmosphère. L’atmosphère sert de cage en captant une partie importante du rayonnement infrarouge provenant du soleil. Un phénomène qui permet de réchauffer la température globale de la planète. Sans cet effet de serre, la température moyenne de l’air passerait de +15°C à -18°C ! L’effet de serre est donc une très bonne chose, indispensable à la vie humaine.

Alors pourquoi faut-il faire attention à nos émissions de gaz à effet de serre ?

​​La Terre se réchauffe de manière importante et les chercheurs ont essayé de comprendre pourquoi. Le problème principal se situe au niveau de la quantité de GES présents dans l’atmosphère. Le dioxyde de carbone (CO2) ou le méthane (CH4) sont des GES qui entrent dans la composition de l’atmosphère. 

S’il y a de plus en plus de ces gaz dans l’atmosphère, l’effet de serre s’intensifie, le rayonnement infrarouge est capté davantage et la température moyenne globale augmente. Cette augmentation moyenne de la température se traduit par des modifications locales de la météo. 

Quelles sont les conséquences du dérèglement climatique ? 

Si nous ne parvenons pas à diminuer nos émissions de GES, les conséquences sur le climat risquent de s’exacerber, ce qui pourrait entraîner d’importants impacts sur le cadre de vie et les activités humaines. ». Il existe un consensus scientifique sur le fait qu’il faut notamment se préparer à voir survenir une augmentation en fréquence et en intensité d’un grand nombre de phénomènes :

  • Chaleurs extrêmes,
  • Vagues de chaleur marine,
  • Sécheresses dans certaines régions,
  • Tempêtes et inondations,
  • Cyclones tropicaux intenses.

Le dérèglement climatique provoque également la fonte des glaces, du manteau neigeux et du permafrost*. Il contribue également à la montée des eaux, à l’acidification et la désoxygénation des océans.

L’augmentation des catastrophes entraînera, de manière assez certaine, des flux migratoires et des urgences humanitaires dans de vastes régions. Il est assez simple de comprendre qu’une forte canicule sur une période de 10 jours est suffisante pour avoir des dégâts irréversibles sur les cultures et générer des difficultés économiques majeures et impacter la résilience et la sécurité alimentaire des territoires.

Quelques exemples d’impact déjà visible

Et si vous calculiez, à votre tour, vos émissions de GES et celles de votre organisation ?

Pour aller plus loin dans la réflexion, pourquoi ne pas calculer vos émissions de GES et celles de votre organisation ?

Comment ?
En réalisant votre Bilan carbone, tout simplement, comme nous !

Cet outil vous permettra de : 

  • Obtenir vos données exactes d’émissions
  • Les comparer à la cible de 2 tonnes eq. CO2/an d’émissions individuelles
  • Déterminer des axes d’amélioration réalistes et prioritaires
  • Prouver votre engagement, et accessoirement, communiquer sans greenwashing.

Pour vous aider à faire le premier pas, voici une liste de sites où vous pouvez réaliser votre bilan personnel et celui de votre organisation :

Ainsi, vous avez la possibilité de mobiliser l’ensemble de votre famille, ainsi que vos consoeurs et confrères, à tous les niveaux, pour réduire les émissions de GES et faire votre part !


Auteurs :  Kelly Fouchy, Matthieu Vautier* et Nathalie Agbagla

*Matthieu Vautier


Nous avons invité Matthieu Vautier, Co-fondateur et directeur général chez ATEO, pour co-rédiger cet article. ATEO est en effet un bureau d’étude spécialisé dans la mesure et l’analyse de l’empreinte carbone des organisations (privées, publiques et associatives).